samedi 16 mai 2009

ARTICLE (Nouveau)

Caractérisation et conservation des boissons indigènes : cas des extraits des palmiers du Cameroun

Depuis le début de l’année 2009, le 3R.C est engagé dans l’accompagnement des travaux de recherche universitaire sur la thématique de la valorisation des boissons indigènes tirées ressources végétales nationales. Un rapide état des lieux avait déjà fait lors des réflexions antérieures. Pour le moment les travaux en cours sont assurés par des étudiants issus des universités du Canada et de la France.

Thème A :
Maîtrise de la fermentation spontanée, étude de stabilité du profil chimique et aspect génétique des composés naturels fermentescibles : cas des extraits de palmier et raphia.

Chercheur :
Timothée Joly YOUNDJE FEZE, Diplôme d’Études Supérieures Spécialisées en Sciences de l’Ingénieur (Chimie Appliquée orientation : Environnement) et Membre de plein droit de l’Ordre des Chimistes du Québec. Le diplôme à soutenir est une thèse de PhD de Chimie.

Contexte, justificatifs et objectifs de travail :
L’activité qui englobe l’extraction, le transport, la commercialisation du vin de palme et raphia est répandue dans sept des dix provinces du Cameroun et constitue les sources de revenus d’une fraction non négligeable de familles. C’est aussi le cas dans d’autres pays africains comme le Bénin, le Congo, la Côte d’Ivoire, le Gabon, le Ghana, le Kenya, le Nigeria etc. Dans tous ces pays, ces boissons constituent un produit de consommation mais sont le plus souvent exploitées et manipulées de façon artisanale. Ceci constitue un handicap car ces boissons sont fréquemment absentes à la table d’une certaine classe de la société qui les juge à juste titre non hygiéniques. En effet des « vignerons » et les commerçants cupides mélangeraient les extraits de palmier à huile et raphia divers adjuvants douteux. Pourtant lorsqu’elles sont nouvellement extraites, ces boissons ont une saveur originale sucrée et un arôme naturel d’une fraîcheur agréable et de nombreuses personnes la préfèrent dans cet état. Cependant la fermentation de ces boissons s’amorce de façon spontanée dans les conditions de température courante, ce qui altère considérablement le goût et il en résulte un dégagement gazeux progressif et important qui traduit la difficulté de les maintenir dans un contenant hermétiquement fermé.

L’évaluation de la qualité du produit représente aujourd’hui un des principaux objectifs de la politique agroalimentaire mondiale pour la tutelle du consommateur et la protection des produits alimentaires de qualité. La qualité du produit, qui le plus souvent en définit la valeur commerciale, est déterminée par les paramètres comme la composition chimique, les propriétés nutritives, la zone géographique de provenance, le processus industriel ou technologique de production ou de traitement, et surtout la nature du matériel végétal à l’origine du produit.

L’intérêt de la recherche envisagée est double, la première étant la conséquence de la seconde :
- Sur le plan Social : participation effective à la lutte contre la pauvreté en milieu rural par l’accroissement des revenus des familles et le développement de cette activité,
- Sur le plan Scientifique : apport ou proposition concrète des solutions aux questions liées au domaine de la conservation des produits naturels.
Finalement comment le projet ou cette étude pourra t-il contribuer à l’amélioration de la nutrition, la santé et le bien-être des populations au Cameroun, en Afrique et dans le monde ?
Plus spécifiquement, les objectifs peuvent se résumer comme suit :
- Conservation sans additifs chimiques des extraits de palmier et de raphia par un procédé de « thermo stabilisation en escalier » couplée à une pasteurisation dite « douce ».
- Identification, Caractérisation, Quantification des actifs recensés, Protocole analytique de leurs dégradations et Conversions séquentielles sur 12 mois dans les conditions de température et d’humidité relative précises.
- Mise en évidence des Intérêts Nutritionnels et Pharmaceutiques.
- Établissement des empreintes génétiques (profil ADN) des ces extraits

Travaux logés au Département de Chimie de l’Université de Dschang encadré par le Département R & D du Laboratoire Pharmaceutique KABS de Montréal (ville St Hubert) au Canada

Thème B :
Caractérisation physico chimique et microbiologique du vin de raphia/vin de palme dans la région des hautes terres de l’Ouest Cameroun

Etudiantes :
Alice SCHNEIDER et Morgane BOUFFIER (IUT-Agro-Lyon)

Contexte et justificatifs :
Parmi les boissons indigènes du Cameroun, les vins (sève élaborée) des palmiers sont très consommés dans les régions humides du Cameroun. Ces boissons revêtent une importance socio culturelle et économique encore peu exploitée. Le palmier à huile est essentiellement cultivé pour la production des huiles (palmiste et huile rouge) dont les issus industriels sont nombreux. Cependant, il subsiste encore une exploitation bien que jugée négligeable de cette plante pour la production du vin (Tchendji, 1987). Le palmier raphia quant à lui est exploité diversement par les populations de la région des grassfields du Cameroun depuis des décennies (Dongmo, 1982a). L’impact de la démographie et du changement des modes de vie (urbanisation) ne sont pas sans incidence sur la gestion des peuplements à raphia (Meutchieye et al., 2007). Il serait erroné de ne pas questionner profondément les modes actuels d’exploitation en vue de la production des vins dont la consommation urbaine tend à croître de façon rapide (Meutchieye, 2007). Les stratégies de conservation des écosystèmes à raphiales passent aussi par une analyse des facteurs et modes d’exploitation, ainsi que de la qualité moyenne des produits proposés à la commercialisation.

Ainsi, la présente thématique vise à contribuer à une meilleure connaissance de l’exploitation des palmiers en vue de leur meilleure conservation dans la région de l’Ouest Cameroun. Plus spécifiquement, il sera question de :
• inventorier les modes/techniques de récolte de vin raphia/palme ;
• décrire les facteurs de récolte dans les communautés rurales ;
• établir le profil physico chimique et microbiologique des boissons des palmiers de la région d’étude.

Localisation :
La zone agro écologique des hautes de l’Ouest Cameroun est constituée de deux régions administratives. Mais dans le cadre de ce travail, la zone d’étude sera les départements des Bamboutos et de la Mifi du fait de l’intensité de l’exploitation des raphiales qu’on y rencontre. Les axes routiers permettent de circuler aisément d’un département à l’autre et de rallier facilement le campus universitaire principal de Dschang. Les marchés de vins de palmiers y sont très fréquents et approvisionnent les grandes villes comme Douala et Yaoundé.

Durée et déroulement :
Le stage se fera en un maximum de trois (03) mois, essentiellement sur le terrain et les analyses au laboratoire de microbiologie de la Faculté des Sciences de l’Université de Dschang. Pratiquement, les stagiaires vont vivre en « immersion » auprès des ruraux de contact afin de procéder à la collecte des données ; faire des aller et retour sur le terrain pour s’avérer plus coûteux, et dans la pratique, la récolte de vin commence en général avant le lever du jour. Des moyens de communications serviront à maintenir le contact en permanence entre les encadrants et les stagiaires qui font preuve après la période de découverte d’un sens d’initiative et d’autonomie élevé.

Encadrement scientifique et méthodologie proposée:
Le co-encadrement sera assuré par l’équipe de 3R.C (supervisé par Meutchieye) appuyé par le département de Biologie Végétale (pour l’Université de Dschang) et l’encadreur académique de l’IUT de Lyon qui échangeront en temps que de besoin pour l’orientation des travaux des stagiaires.

lundi 11 mai 2009

THESE

STRATEGIES PAYSANNES DE GESTION DES TERROIRS
ET DE LUTTE ANTI-EROSIVE EN PAYS BAMILEKE
( OUEST - CAMEROUN )
Jean Marie FOTSING
Département de Géographie
Faculté des Lettres et Sciences Humaines
(Université de Yaoundé)
B.P. 755 Yaoundé - Cameroun
RESUME
Sur les hauts plateaux bamilékés de I' Ouest-Cameroun, les aménagements agraires tiennent compte des potentialités du milieu naturel, fondées sur un découpage en terroirs spécifiques, calqués sur la topographie. Les pentes, le climat, la pression démographique et foncidre, y exposent les sols aux risques d'érosion et d'épuisement rapides. Cependant, les paysans bamilékés, ont mis au point des techniques de préparation, de conservation et de fertilisation relativement efiicaces, mais variables suivant la nature des liens entre les exploitants et Ea terre. Paradoxalement, ce sont les secteurs les moins densément peuplés, et les moins intensément cultivés, qui manifestent de réels signes d'érosion et d'épuisement.
MOTS-CLES : Agro foresterie - Associations de cultures - Bocage - Erosion - Foncier - Surpâturage - Terroirs - Pays Bamiléké - Ouest-Cameroun.
BIBLIOGRAPHIE
Dongmo JL,. , 1981- Le dynamisme bamiléké, TI, La maîtrise de l'espace agraire, Ceger, Yaoundé, 424P.
Ducret G., Fotsing JM. , 1987- Evolution des systèmes agraires h Bafou ( Ouest-Cameroun). in: Rev. Géogr.
Cam., vol. VII, no 1, pp. 1 à 18.
Fotsing JM., 1989- Colonisation agricole et évolution de l'élevage sur les pentes sud des monts Bamboutos
(Ouest-Cameroun). in: Rev. Géogr. Cam., vol. VI11 , no 2 pp. 118 9138.
Fotsing JM., 1990- Transformation des pratiques pastorales en milieu d'altitude densément peuplé les Monts
Bamboutos en pays bamiléké (Ouest-Cameroun). in: Les Cah. Rech. Dév. ,no 20, pp. 32 à 46.
Morin S., 1989- Hautes terres et bassins de l'Ouest-Cameroun: étude géomorphologique, Thèse Doct. d'Etat,
Univ. Bordeaux III, T I et II, 1190 p.
Ngoufo R. , 1988- Les monts bamboutos : environnement et utilisation de l'espace. Thhe Doct. 3e cycle, Univ.
Yaoundé, T I et II, 349 et 25 p.
Tsalefac , 1983- L'Ambiance clhitique des hautes terres de l'ouest Cameroun. Thèse Doct. 3e cycle, Univ.
Yaoundé, 398 p.

PUBLICATION

Synthèse bibliographique sur la gestion des raphiales et des rotins au Cameroun
Elaborée par :
Félix MEUTCHIEYE, Joseph DJOUKAM, Jonas Yves PINTA, Vivien MELI, Guy Kolbert TAFOUYEM KUETE, André DZUSSEGAING et Edwige DJOMAHA

Le présent document a été réalisé dans le cadre du Projet : « Analyse de la gestion des ressources naturelles dans les régions des Hautes Terres et Côtières du Cameroun : cas des raphiales et des rotins » avec l’appui financier de la FGF



© Copyrights. Octobre 2007


Introduction :

La documentation est une stratégie incontournable dans la maîtrise de la gestion durable des ressources. En vue d’élaborer la présente synthèse, l’approche a consisté en la consultation des publications diverses disponibles. Une note de lecture accompagne chaque référence sélectionnée. La source documentaire est précisée entre parenthèses à la fin de l’indication de la référence. Le regroupement par ressources (raphiales et rotins) et par thèmes a été construit dans l’optique d’aider les acteurs à identifier rapidement (en fonction des intérêts) les sources d’informations les plus pertinentes. L’ordre alphabétique a été préféré à d’autres modalités de classement. D’autres découpages sont possibles ! Il va de soi qu’en dépit de la ferme volonté de l’équipe à fournir un travail assez consistant, force est de reconnaître tout de même qu’elle ne peut prétendre avoir fait une analyse exhaustive des sources. Il existe bien des documents souvent référencés sur les ressources raphiales et rotins du Cameroun. L’accessibilité de quelques-uns nous a été souvent impossible. Notre ambition est de mettre à la disposition de tous les acteurs des informations complètes. L’importance des travaux effectués dans certains secteurs est très inégale avec d’autres. Il peut s’en dégager aisément les opportunités de recherche complémentaire. Beaucoup reste encore à faire, et l’apport de chacun sera à coup sur bénéfique pour la sauvegarde de la biodiversité de notre monde !
L’équipe du projet est reconnaissante à la FGF pour l’appui financier apporté dans la réalisation de ce travail. Elle a aussi bénéficié de l’avis de diverses personnes ressources. Plusieurs centres documentaires nous ont ouverts leurs archives ; que les responsables trouvent ici l’expression de notre gratitude.
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E-mail: meutche@yahoo.fr

ARTICLE

1
Diversité, biotope préférentiel et répartition géographique des
rotins de la Réserve de faune du Dja et ses environs
Zacharie L. NZOOH DONGMO1, Bernard-Aloys NKONGMENECK2 et Roger
C. FOTSO3
1 Chercheur junior, ECOFAC / CAMEROUN, B.P.13844, Yaoundé, Cameroun et Doctorant,
Université de Yaoundé I, B.P. 812, Yaoundé, Cameroun
2 Enseignant chercheur, Université de Yaoundé I, B.P. 812, Yaoundé, Cameroun
3 W.C.S / CAMEROUN, B.P. 3055, Messa Yaoundé, Cameroun

Résumé
Les rotins africains subissent aujourd’hui des pressions grandissantes. Une meilleure
connaissance de ce produit forestier autre que le bois pourrait contribuer à proposer des
solutions pour son exploitation durable. Dans la réserve de faune du Dja (zone située entre le
domaine bas guinéen et le bassin congolais), des prospections avec la méthode des transects,
ainsi que des comptages de tiges de chacune des espèces par stade de développement dans
différentes formations végétales, ont été réalisés. Les prospections ont permis d’identifier neuf
espèces différentes de rotin. Ces espèces sont inégalement distribuées sur l’ensemble de la
région. Des études antérieures montrent que les espèces rencontrées dans toute la région (cinq)
sont très répandues dans la zone guinéenne ; les espèces rencontrées à l’ouest et au sud de la
R.F.D (deux) se retrouvent dans la forêt atlantique biafréenne ; les espèces rencontrées à
l’extrême sud-est (deux) se retrouvent presque dans tout le bassin du Congo. Les résultats des
comptages, et des observations faites au cours des prospections révèlent que les tiges des
différentes espèces ont besoin dans l’ensemble des meilleures conditions d’éclairement pour
atteindre leur maturité ; mais le niveau d’exigence pour la lumière varie d’une espèce à une
autre. Les substrats à fort degré hygrométrique limitent leur régénération.

Summary

African rattans are subject today to a continuous overexploitation. A better knowledge of this
non timber forest product can contribute to improve its sustainable exploitation. Prospecting
along transect and counting of stems of different species of each age group have been done in
different types of vegetation in the Dja area (located between the low guinean domain and the
congolian basin). These prospecting have allowed to identify nine different species of rattan
irregularly distributed in this area. Recent studies showed that, species (five) found in the
whole area are common in the guinean zone, those (two) found in the West or South of the
R.F.D are frequent in the Atlantic biafrean forest and the last two species found in the extreme
South-east are common in the congolian forest. The outcome of counting and the observations
done during the prospecting show that theses species require light to growth and reach
maturity stages and that the levels of light needed are not the same for all species. A high level
of water in the soil limits the regeneration of all species.

PUBLICATION

REPERTOIRE DES PRINCIPAUX ACTEURS DANS LA GESTION DES RAPHIALES ET ROTINS
Provinces de l’Ouest, Nord-Ouest, Sud-Ouest et Littoral - Cameroun

Elaboré par :
Félix MEUTCHIEYE et Edwige DJOMAHA
Projet : « Analyse de la gestion des ressources naturelles dans les régions de Hautes Terres et Côtières du Cameroun : cas des raphiales e Contexte et méthodologie :


Dans le cadre d’une approche multidisciplinaire et de synergie en faveur d’une gestion plus conséquente des ressources naturelles, et dans le cas précis des raphiales et rotins, il est apparu utile de faire l’inventaire des principaux intervenants. L’objectif visé étant de mettre à la disposition du grand public des informations concernant des personnes morales ou physiques, des institutions établies susceptibles de participer à la mise en place d’une plateforme dans les régions mentionnées en titre. Le choix de ces provinces administratives a été dessiné par les limites de la zone d’intervention du projet Raphiales-Rotins mené par le GIE-UDS avec l’appui consistant de la FGF.

Pendant plusieurs semaines, sur la base d’un questionnaire, une équipe du projet a sillonné les localités de la zone de référence en vue de l’identification des acteurs majeurs. Il est à signaler que les organisations, individuelles ou collectives retenues dans le cadre de cette publication ont accepté de partager leurs expériences. Les critères de viabilité et de pérennité des structures ont prévalu quant au choix final intégré dans ce présent répertoire. Il est possible que l’engouement suscité par la communication autour des questions actuelles de préservation des ressources naturelles a généré de nouvelles structures. Elles pourront valablement se signaler dans l’effort de capitalisation des expériences qu’entend mener le GIE-UDS. La grille d’informations retenue a été la plus consensuelle et fonction des données recueillies. Par simples commodités d’accès, le présent répertoire a été divisé en deux parties – les raphiales et les rotins – pour situer chaque organisation dans le sillage de la gestion des ressources naturelles considérées.
t des rotins »
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ARTICLE

Les raphiales dans l'activité écotouristique à l'Ouest-cameroun
Par Modeste Yombang, Association Tockem

Contexte

L’Association Tockem est basée à Ntsingbeu, au Sud du village Bafou. L’Association s’est donné pour objectif de promouvoir le tourisme local comme outil de développement. L’implantation dans un lieu a priori non touristique, car dépourvu de gros sites touristiques, ie des sites de grande curiosité naturelle, nous a obligé à rechercher autour de nous tout ce qui constitue le patrimoine naturel et culturel de la localité. C’est pourquoi un intérêt a été vite porté sur le raphia et ses produits dérivés qui constitue un patrimoine matériel, immatériel et symbolique.

Intérêts touristiques
Le raphia revêt des intérêts certains car toute la plante et la forêt qui l’environne regorge d’énormes richesses.
Ce que l’on fait découvrir au visiteur c’est :
o la biodiversité que recouvre le raphia :
- les raphia en eux-mêmes comme plante
- les autres plantes et arbres des marécages qui ne subsistent que grâce à l’environnement des raphia (plantes médicinales, feuilles diverses dont certaines exploitées dans le cadre des cérémonies traditionnelles…)
- la faune : grenouille, papillons, libellules, oiseaux (l’oiseau à plume rouge) et autres bestioles peuplant les marécages malheureusement en voie de disparition. Il serait possible de constituer des aquariums dans les marécages pour rassembler et préserver les espèces animales encore existantes.
o l’art et la technique. on relève ainsi :
- feuilles : couverture du toit, balais
- écorce fraîche: (liane) fil à attacher la barrière, panier et cageot (emballage)
- écorce sèche : séchoir, panier, tableau d’affichage photo, objets d’art
- moelle : matériau pour fabrication de maquettes, contrevents, panier pour vivres
- fruit (kouop) : consommation, objets d’art (sac, jacket, bonnet,…)
- Souche : bois de chauffe
- Bambou : travail d’artisanat (lits, case, tabourets, chaises, classeurs, plafond), barrière, tuteur pour les plantes et bananiers
- raphia : vin de raphia. La récolte du vin de raphia est une activité essentielle que nous proposons au visiteur qui séjourne dans notre village.
ver blanc comme habitude alimentaire

o la symbolique :
celle du vin de raphia pour étancher sa soif, mais aussi pour tous les rites et toutes les cérémonies religieuses (sacrifices) où la bière ne peut remplacer « le vin du village »

« l’Ouest-Cameroun est né du raphia» :
sans raphia, L’Ouest serait un désert
sans raphia, il faut repenser les rites de l’Ouest

« celui qui passe la journée seule taille le raphia à l’envers »
Pour récolter le vin de raphia, le solitaire taille toujours le raphia à l’envers > ensemble on échange sur les savoirs et on se partage les expériences.

La maturité ou l’aptitude d’un garçon se juge à sa façon de tirer la liane (à sa façon de faire le nœud lorsqu’il fait la barrière.

Limites et contraintes :
- la connaissance limitée des espèces contenues dans les forêts de raphia, d’où la nécessité de monographies dans ce domaine ;
- difficultés de trouver des sages qui puissent expliquer à chaque fois aux nouvelles générations et au visiteur tout le savoir du raphia
- Difficultés d’accès et de circulation à l’intérieur des forêts de raphia
- Difficultés d’avoir des artisans qui peuvent travailler et discuter de leurs pratiques avec un visiteur, d’où la nécessité
Suggestions :

Sur le plan écotouristique :
- recenser toutes les espèces à travers la création d’une bambouseraie des hautes terres
- promouvoir le raphia comme élément de tourisme local : ce qui suppose l’aménagement de l’accès (en faire des zones de promenade), renforcer l’hygiène dans le recueil du vin de raphia, prendre une option pour l’utilisation du matériau local dont spécifiquement le bambou

Sur le plan de la recherche :
- associer raphia de marécage et raphia de montagne, surtout sur les pentes fortes
- l’accès aux forêts de raphia :
- developper la recherche sur de nouvelles variétés qui produisent plus vite et envahissent moins, car il y a un problème réel de ménage entre le raphia et l’agriculture en général ; développer la recherche sur les produits dérivables du raphia, notamment son fruit, car par intuition, je veux croire que le raphia peut être le café de demain.
- associer le raphia aux autres arbres fruitiers (avocatiers et orangers), surtout en région de montagne pour garantir l’approvisionnement des plantes en eau.

THESE

Approvisionnement de la ville de Bafoussam en produits de raphiales : Impacts économiques et environnementaux.
Thèse Présentée par :Meutchieye Félix
Ingénieur Agronome Zootechnicien


En vue de l’obtention du diplôme de
Master of Science en Géographie
Option : Aménagement et Environnement
Sous la co-direction de :
Kuete Martin, Professeur
Djoukam Joseph, Maître de Conférences
Université de Dschang (2005/2006)
Résumé
L’analyse de l’approvisionnement urbain en produits issus des raphiales a permis d’estimer l’importance socio-économique et les tendances de gestion de ces ressources naturelles. Entre novembre 2005 et juillet 2006 une étude auprès de 122 intervenants directs et 08 organisations d’influence sur la filière des produits des raphiales à Bafoussam (Ouest Cameroun) ont permis d’obtenir les résultats suivants :
L’inventaire a identifié 34 articles vendus dont 96% étaient issus de l’exploitation du palmier raphia (Raphia farinifera). Par ordre d’importance relative, ces produits étaient : le rachis ou « bambou » (12%), le vin raphia (10%), les cageots et corbeilles (8%) et les paniers (7%). Ces produits provenaient de 23 localités des départements de la Mifi (45%), Menoua (15%), Hauts Plateaux (7%), Koung-Khi (6%), Bamboutos (2%), Noun (1%) ou ailleurs hors de la province de l’Ouest (18%). Les modes de transport des produits étaient de 60% des automobiles, pédestres (18%) et 22% pour les cycles et porte tout. Le rythme d’approvisionnement était majoritairement indéterminé (64%), quotidien (18%) ou hebdomadaire (14%). Les points de vente des rachis, contrevent et vin étaient relativement plus régulièrement répartis dans la ville de Bafoussam. Les marges brutes issues de la commercialisation étaient comprises entre 50-300 FCFA. Ces intervenants directs étaient pour les ¾ du sexe masculin, âgés à 75% d’au moins 30 ans, et mariés pour près de 60%. La religion pratiquée dans l’ordre d’importance était : le christianisme (37%) et la religion traditionnelle (22%). Plus de 76% des enquêtés étaient instruits et issus de 07 des 08 départements de l’Ouest, ou d’autres localités de l’extérieur de l’Ouest. Environ 54% de ceux ci résidaient à Bafoussam. La commercialisation des produits issus des raphiales constituait pour 48% des intervenants directs la source exclusive de revenus. Les intervenants indirects de la filière étaient des services déconcentrés de l’Etat (03) et des ONG (05) tous basés à Bafoussam. Les activités menées étaient : la sensibilisation, la formation à la transformation, l’aménagement des raphiales, l’appui à la commercialisation, et la mise à disposition des crédits. Leurs publics cibles étaient les artisans (85%) ou les agriculteurs (50%).
Il est apparu que l’approvisionnement de Bafoussam en produits des raphiales serait constitué de quatre segments : propriétaires des raphiales, producteurs en zones rurales, marchés de collecte/transit, marchés et points de vente à Bafoussam. Les relations entre ces différentes composantes seraient assez complexes. Bafoussam semble donc en définitive être le centre de distribution des produits des raphiales à l’Ouest Cameroun qui influencerait les peuplements naturels de la région des hautes terres.
ABSTRACT:

The analysis of raffia products urban supplying has enabled to assess of socio economic interest and management trends of these natural resources. A study was carried in Bafoussam (West Cameroon) from November 2005 to July 2006 with a sample of 122 sellers and 08 influencing organisations. The main findings were the following:
The inventory showed 34 raffia by-products and products among which 96% were from raffia (Raphia farinifera). Those products were: raffia bamboo (12%), raffia wine (10%), crates (8%) and baskets (7%). The products were from 23 origins of the following divisions: Mifi (45%), Menoua (15%), Hauts Plateaux (7%), Koung-Khi (6%), Bamboutos (2%), Noun (1%) and unspecified sources. The means of transportation of these products to Bafoussam were car (60%), on foot (18%) and cycles (22%). The supplying frequency was most of time unspecified (64%); but sometimes it was on a daily (18%) or weekly base (14%). Sales points of raffia bamboo, raffia mats and wine were relatively more spatially distributed. Margins obtained from the commercialization of raffia by products were ranged between 50-300 CFA francs. It was found that ¾ of direct sellers in Bafoussam were male, whose about 75% of them were at least 30 years old, and 60% married. The raffia stakeholders in Bafoussam were mostly from christian (37%) or traditional religions (22%). Above 76% of our sample was educated. They were from 07 of 08 West province divisions, but also from some other places out of the province. More than the half of them (54%) was living in Bafoussam. For 48% of stakeholders, the sale of raffia products was the only earning activity. Influencing organisations in raffia exploitation were 03 technical ministries service and 05 NGOs all based in Bafoussam. The main activities were: communication, training in processing, raffia vegetation protection, support in commercialisation (40%), and credits. Their target groups were made up of craftspeople (85%) and farmers (50%).
Finally, it appeared that raffia by products supplying system in Bafoussam had four main components: raffia vegetation owners, producers in rural areas, transit and collection markets, sales points and markets in Bafoussam. The relationship among them was found to be of great complexity. Bafoussam seems so to be the centre of raffia products distribution in the Cameroon West province. The present study also suggested that Bafoussam may play a great role in the management raffia vegetation in the Western highlands of Cameroon.

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